Nourri de cinéma, Pascal Barnabé a tout d’abord réalisé des portraits en studio, inspirés des héroïnes des premiers films muets.

Autodidacte, trop admiratif peut-être de tous ceux qu’il considérait comme des Maîtres, il n’osait sans doute pas encore aller plus loin, au-devant de cette liberté, du modèle et du photographe, vers laquelle il s’oriente désormais.

Plus tard, il a affiné sa pratique aux côtés de Michaël Ackerman, Anders Petersen, Richard Dumas et Claudine Doury

Ce qui lui donne envie de photographier ? Les gens.
Ceux qu’il connaît parfois, mais surtout ceux qu’il rencontre au hasard de ses pérégrinations dans Paris ou plus loin à travers le monde. Ceux qui l’inspirent mais ne se laisseront pas toujours retenir. Il le sait.
Il aborde la photographie comme le ferait un portraitiste, entrant dans l’intimité du modèle sans jamais rien lui enlever de son mystère. Il est instinctif, privilégie les sensations, les émotions et l’instant, plus que la technique.
Ainsi, il laisse au spectateur la possibilité de faire, lui aussi, une rencontre avec le modèle, sans rien lui imposer de ses propres émotions.

Aujourd'hui il débute une suite de portraits dans laquelle il veut privilégier un peu plus encore la dimension intérieure du modèle, lui laissant une entière liberté d’être et de mouvement, ôtant les masques, les représentations convenues, disparaissant presque derrière son travail …. A suivre.

Hélène Le Masson